De verre feuilleté et de métal vêtue, la pyramide du Louvre est recouverte de 603 losanges et 70 triangles. C’est notamment grâce à ces éléments géométriques, rigoureusement organisés, qu’elle doit sa forme si particulière de joyau sculpté. Façonnée pour reprendre les proportions exactes de la pyramide de Khéops, elle domine la cour Napoléon par son élégance naturelle. Son orfèvre, l’architecte sino-américain Ieoh Ming Pei, s’est même offert le luxe, un temps controversé, d’oser un contraste saisissant. Celui de juxtaposer la modernité de son monument au classicisme des bâtiments alentours, comme l’ancienne résidence royale. Aujourd’hui pourtant, nul ne s’offusque de cette fusion des styles !
Pour parachever son œuvre, l’artiste a également habillé les espaces adjacents de bassins d’eau, tout aussi triangulaires. Trois répliques plus petites, dont les emplacements ont été étudiés, créent des puits de lumière sur certaines collections du musée. Autant dire que ces architectures, pour peu que le temps s’y prête, sont un véritable terrain d’expression pour les photographes…
Après Strasbourg et ses bâtiments contrastés, Paris et un de ses musées. De toute façon, tout est toujours prétexte à faire de la photo ! Ce soir d’octobre là, le temps était clément et la nuit douce. En somme, les conditions parfaites pour arpenter les rues de la capitale et flâner dans les anciens quartiers ! Chemin faisant, mes pas me guident vers ce célèbre musée d’art. D’abord admirative devant tant de beauté, je ne tarde pas à dégainer mon appareil photo.
Évidemment de nuit, les règles du jeu changent un peu. Pour capturer les pyramides du Louvre illuminées, les poses longues se sont imposées. Un petit jeu de patience aussi, forcément. Juché sur un trépied ou posé à même les rebords du bassin, mon Réflex était réglé sur une petite ouverture. Couplé à un objectif grand-angle et une focale courte, j’ai pu obtenir le fameux effet starbust. Entendez par là le joli aspect étoilé sur les lampadaires ! C’est à la pose longue aussi que je dois l’effet lissé sur l’eau.
Au regard des structures, la géométrie est de fait très présente dans mes photos. De ces lignes étendues, triangles incalculables et formes innombrables, j’ai choisi de tirer parti. La transparence des infrastructures apportent même, si toutefois il en manquait, du volume supplémentaire et les lignes, de la profondeur. Et puis parfois, on remarquera la présence de couples. Visiblement, je n’ai pas été la seule à avoir eu l’idée de profiter de la soirée et des monuments culturels. Paris la romantique inspire, le Louvre aussi, c’est le tarif ma pauvre Évelyne…